Comme les humains, la faune sauvage est exposée à des maladies, parfois contagieuses entre espèces sauvages et entre espèces sauvages et domestiques. Sans dépistage, elles peuvent gravement affecter la faune, entraîner des pertes économiques en élevage et même toucher l’Homme.
Pour y remédier, un réseau de surveillance sanitaire, reposant notamment sur l’implication des chasseurs a été mis en place




Le réseau SAGIR
SAGIR est un réseau de surveillance épidémiologique des oiseaux et des mammifères sauvages terrestres en France.
Cette surveillance, fondée sur un partenariat constant entre les Fédérations des Chasseurs et l’Office Français de la Biodiversité (OFB) a pris sa dimension actuelle en 1986. L’OFB administre et anime ce réseau en lien avec la Fédération Nationale des Chasseurs.
Le réseau SAGIR consiste en une vigilance généraliste des maladies mortelles pour la faune sauvage et des processus qui entrainent ces mortalités.

Ses objectifs
- Détecter précocement l’apparition de maladies nouvelles pour la faune sauvage,
- Détecter les agents pathogènes transmissibles à l’homme et/ou partagés par la faune sauvage et les animaux domestiques,
- Surveiller les effets aigus non intentionnels de l’utilisation agricole des produits phytopharmaceutiques sur les oiseaux et mammifères sauvages,
- Caractériser dans le temps et dans l’espace les maladies des oiseaux et des mammifères sauvages à enjeu pour la santé des populations.
L’acquisition de ces données est fondamentale pour les gestionnaires cynégétiques ainsi que pour les évaluateurs et les gestionnaires du risque.
Pour assurer cette surveillance épidémiologique, le réseau SAGIR s’appuie sur la détection de la mortalité des oiseaux et des mammifères sauvages et la détermination de son étiologie.
Veille sanitaire sur le terrain
La surveillance repose sur un réseau d’observateurs de terrain, principalement des chasseurs.
Si vous observez une mortalité anormale c’est à dire la découverte d’au moins 2 cadavres ou animaux moribonds sur un laps de temps réduit (1 mois maximum), prenez contact avec votre technicien de secteur.


Surveiller localement pour agir rapidement !
Après la découverte, l’alerte doit être rapidement donnée pour pouvoir procéder à la prise en charge et à l’acheminement de l’animal (cadavre « frais » et exploitable).
Les animaux trouvés morts ou malades sont transportés par des personnes disposant d’une autorisation spéciale du ministère en charge de l’environnement jusqu’au laboratoire départemental d’analyses vétérinaires qui procédera au diagnostic.
Les techniciens de la FDC51 et de l’OFB sont les seuls, habilités à procéder à ce transport.
Les zoonoses
La faune sauvage peut véhiculer des maladies dont certaines sont transmissibles à l’Homme, appelées zoonoses.
Une zoonose est une maladie ou une infection qui se transmet naturellement des animaux aux humains.
Ces maladies peuvent être causées par des virus, des bactéries, des parasites ou des champignons.
Les zoonoses peuvent se transmettre de différentes manières :
- Par contact direct avec un animal infecté (morsures, griffures, manipulation d’animaux malades).
- Par l’intermédiaire d’un vecteur, comme une tique ou un moustique, qui pique un animal porteur avant de piquer un humain.
- Par l’environnement, via de l’eau, des aliments ou des surfaces contaminés par des excréments d’animaux infectés.
Quelques exemples de zoonoses connues :
- La rage, transmise par la morsure d’animaux infectés.
- La maladie de Lyme, transmise par les tiques.
- La leptospirose, présente dans l’eau souillée par l’urine de rongeurs.
- La grippe aviaire, qui peut être transmise par des oiseaux porteurs du virus.
Certaines zoonoses sont bénignes, mais d’autres peuvent être graves, voire mortelles. C’est pourquoi il est important d’adopter des mesures de prévention, en particulier pour les personnes en contact fréquent avec des animaux ou évoluant en milieu naturel.