Forestier

Un équilibre à préserver

La capacité d’accueil d’une forêt

La capacité d’accueil est la capacité d’un milieu forestier à accueillir les espèces de grand gibier, en situation d’équilibre sylvo-cynégétique.

Cette capacité d’accueil est dépendante des conditions climatiques (variabilité des fructifications et de la disponibilité en eau), de la nature des sols (richesse et type de végétation), du degré d’ouverture des peuplements (luminosité arrivant au sol et développement de la végétation) et des voies d’accès (variation des milieux ouverts et fermés).

La capacité d’accueil du milieu vis-à-vis des cervidés est donc aussi liée à la gestion forestière. Une bonne gestion améliore la vitalité des peuplements, apporte de la lumière au sol favorisant la régénération naturelle et le développement de la végétation au sol. Cette gestion doit être pensée à l’échelle du massif forestier, de manière à favoriser une répartition homogène des grands ongulés sur le territoire.

Des aménagements forestiers peuvent venir compléter, améliorer cette capacité d’accueil. Ces mesures n’ont pas pour objectif de faire augmenter les populations et ne se substituent pas au maintien ou à la restauration de l’équilibre agro-sylvo-cynégétique. Elles vont plutôt chercher à favoriser, par exemple, une bonne répartition des zones de gagnage à l’échelle du massif ou la création de zones attractives susceptibles de détourner le grand gibier de zones sensibles ou des essences objectifs.

Pour une forêt accueillante

Les aménagements forestiers

Ces aménagements consistent le plus souvent à ajuster quelques pratiques / infrastructures sylvicoles pour favoriser le développement de zones de gagnage :

  • Profiter des créations de routes forestières pour installer de larges banquettes herbeuses sur les côtés.
  • Lors de la mise en place ou de l’entretien des cloisonnements d’exploitation, prévoir des sur-largeurs tous les 4 ou 5 layons afin de favoriser le brou ligneux (ronces, …), et maintenir une bande boisée en bout des cloisonnements, sorte de “périphérique intérieur” qui assurera la quiétude des animaux.
  • Réaliser des dépressages / éclaircies dynamiques afin de créer, dans des zones identifiées pour leur tranquillité, un pré-bois. Dans cette zone, le nombre de tiges d’arbres par hectare étant limité (300 à 400), l’apport de lumière au sol est important et favorise le développement d’une végétation appétente pour le gibier.

Il est également possible de compléter cette offre avec :

  • La plantation d’arbres fruitiers le long des larges routes forestières.
  • La création de mares forestières pour l’abreuvement des grands animaux (et la vie de tout un cortège d’espèces).
  • L’installation de prairies à faune sauvage dans les vides non boisés…