LA SURVEILLANCE SANITAIRE DE LA FAUNE SAUVAGE

A travers le réseau SAGIR, la Fédération Départementale des Chasseurs de la Marne (FDCM), en collaboration avec le service départemental de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) assure une surveillance passive de l’état sanitaire de la faune sauvage, notamment gibier.
La FDCM participe, en outre, à toutes opérations de vigilance sanitaire nationale qui concernent de près ou de loin les intérêts des chasseurs. Elle n’exclut pas, ponctuellement, la mise en place de protocoles de surveillance active en fonction d’événements sanitaires particuliers.

La FDCM continuera la sensibilisation des chasseurs du département à la prévention des maladies de la faune sauvage transmissibles à l’Homme à travers ses supports de communication (revue trimestrielle « Le Chasseur de la Marne », lettre d’information mensuelle, flash info, site internet, plaquettes).

DÉCOUVERTE D’UN ANIMAL MORT OU MORIBOND, QUE FAIRE ?

Les chasseurs : veille sanitaire sur le terrain

 

La surveillance repose sur un réseau d’observateurs de terrain, principalement des chasseurs.
Si vous observez une mortalité anormale c’est à dire la découverte d’au moins 2 cadavres ou animaux moribonds sur un laps de temps réduit (1 mois maximum), prenez contact avec votre technicien de secteur.

Surveiller localement pour agir rapidement !

 

Après la découverte, l’alerte doit être rapidement donnée pour pouvoir procéder à la prise en charge et à l’acheminement de l’animal (cadavre « frais » et exploitable).
Les animaux trouvés morts ou malades sont transportés par des personnes disposant d’une autorisation spéciale du ministère en charge de l’environnement jusqu’au laboratoire départemental d’analyses vétérinaires qui procédera au diagnostic.
Les techniciens de la FDCM et de l’OFB sont les seuls habilités à procéder à ce transport.

L’exploitation des résultats

 

L’ensemble des résultats est ensuite intégré dans la base de données nationale SAGIR. Ils sont parallèlement transmis pour information à l’observateur ayant fait remonter l’information de la découverte.

MALADIES TRANSMISES PAR LA FAUNE SAUVAGE :
LES ZOONOSES

L'Echinococcose Alvéolaire

La Leptospirose

La Pasteurellose

La Tuberculose Bovine

La Fièvre Hémorragique à syndrome rénal

L'Hépatite E

LA MALADIE D’AUJESZKY

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Maladie d’Aujeszky :
Un vaccin pourrait protéger nos chiens ?
Nous connaissons tous la maladie d’Aujeszky et nous avons déjà été concernés de près ou de loin par cette maladie. Nous la craignons tout particulièrement pour nos chiens car, en cas de contamination, la mortalité est proche de 100% !
Les plus intéressés d’entre vous, ont aussi entendu parler, voir même utilisé pour leurs chiens, le vaccin AUSKIPRA BK ®. Proposé par les vétérinaires suite à son autorisation d’utilisation, il est pourtant développé pour l’élevage porcin, et il n’a pas été étudié chez les chiens. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous n’avons jamais encouragé son utilisation.
Pour la même raison, fin 2021, la Fédération Nationale des Chasseurs et la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aube (FDC10), ont lancé une étude portant sur la vaccination de chiens par le vaccin AUSKIPRA BK ®.
Le principe de l’étude était d’évaluer les effets indésirables éventuels et surtout de mesurer l’efficacité de ce vaccin chez le chien puisque son utilisation devenait possible mais que rien ne prouvait son intérêt chez le chien.
L’étude démarrée à l’automne 2021, a duré 2 ans, c’est 160 chiens de chasseurs au sanglier qui ont été vaccinés par le vaccin AUSKIPRA BK © et pour lesquels un suivi a été mis en place. La FDC10 sélectionnant des chiens issus des zones du département où le virus était réputé actif dans les populations de sangliers.

Résultats
L’étude montre que le vaccin entraîne bien une production d’anticorps chez les chiens, mais ces anticorps ne semblent pas capables de neutraliser le virus de façon importante et durable.

Important : aucun des chiens de l’étude n’a présenté d’effets indésirables graves pouvant être reliés directement à la vaccination.

À suivre : une étude plus approfondie sur la protection par l’immunité cellulaire que le vaccin pourrait conférer.

Pour aller plus loin : lire l’étude complète et la fiche sur la maladie d’Aujeszky.

QUE FAIRE DE SES DÉCHETS DE CHASSE ?

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TRAITEMENT DE LA VENAISON ISSUE DE LA CHASSE
QUE FAIRE DE SES DÉCHETS DE CHASSE ?

Ces dernières années ont vu une augmentation des tableaux de chasse du grand gibier dans notre département. Pour certains territoires, la question autour de la gestion des déchets issus de la chasse devient une véritable interrogation.

Quelle réglementation ?
Sont considérés comme « déchets » l’ensemble des résidus issus de la dépouille, de la découpe et de l’éviscération du gibier (toutes espèces confondues) abattu en activité de chasse. Attention à ne pas confondre avec les animaux trouvés morts dans la nature (accident routier, prédation…) qui ne sont pas des déchets mais des cadavres
Le code de l’Environnement précise que toute personne qui génère des déchets de nature à porter atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement est tenu d’en assurer l’élimination.

Le code Rural quant à lui précise « qu’il est interdit de jeter en quelque lieu que ce soit les sous-produits animaux ». Toutefois le règlement européen (CE n°1069/2009) précise que les sous-produits animaux issus des gibiers abattus en activité de chasse dérogent à ces obligations d’élimination à condition que « les chasseurs respectent les bonnes pratiques cynégétiques » sans porter préjudice à l’environnement.

En pratique
En fonction de la quantité de déchets, plusieurs solutions sont possibles :
Faible quantité de déchets

Il est toléré de laisser sur place ces déchets mais il faut faire preuve de bon sens, en choisissant des endroits non fréquentés par le public et éviter toutes nuisances.

De retour à votre domicile les déchets de découpe peuvent être mis dans les ordures ménagères du foyer. Il faut veiller à ce que les quantités produites ne dépassent pas la quantité produite par un ménage.

Grosse quantité de déchets
La création d’une fosse d’enfouissement est possible en respectant quelques notions : avoir l’autorisation du propriétaire, être sur un terrain dont la pente est inférieure à 7%, être hors du périmètre de protection des eaux potables (infos en Mairie), être à plus de 100 m des cours d’eau, plans d’eau ou points de captage domestique, être à plus de 200 m des habitations, être à plus de 50 m des chemins de randonnée ou communaux et être à plus de 50 m des bâtiments d’élevage.

La procédure d’élimination des déchets de venaison pour une fosse est la suivante :
– Creuser un trou suffisant pour accueillir vos déchets (généralement 10 m de long par 1,2 m de large avec une profondeur de 1,3 m),
– Après chaque dépôt, recouvrir de chaux vive avec un mélange de terre (environ ¼ du volume enfoui).
– La mise en place d’un grillage de protection autour de l’installation est nécessaire afin d’empêcher tout contact avec la faune sauvage extérieure au dispositif.

Bacs d’équarrissage
Des bacs d’équarrissage sous contrat peuvent être mis en place de manière commune à l’instar des travaux conduits par le GIC de la Montagne de Reims, de la Traconne et de l’Argonne Centre.
Ce type de dispositif est un investissement de base, qui nécessite un suivi régulier et un financement. Cependant, il reste le moyen le plus sûr en termes de salubrité publique. Ce fonctionnement nécessite la mise en place de plateforme de stockage et une convention avec les services d’équarrissage.

TRAITEMENT DE LA VIANDE DE GIBIER / VALORISATION DE LA VENAISON

Examen initial de la venaison : x chasseurs formés et référencés dans la Marne
L’examen initial de la venaison, par un chasseur formé et référencé, reste une étape obligatoire avant toute « mise sur le marché » de carcasses de gibier tué à la chasse.
Celui-ci effectue un contrôle de la carcasse, une vérification des viscères pour le grand gibier et remplit une fiche d’accompagnement du gibier qu’il remet au premier détenteur de la carcasse et qui vise à assurer la traçabilité de la venaison jusqu’à sa destination finale. Ainsi, ces chasseurs formés sont à même de détecter des anomalies sur les carcasses pouvant être le signe de problèmes sanitaires.

CONSTRUIRE OU RÉHABILITER UNE SALLE
DE DÉCOUPE DU GIBIER

La réglementation sur les salles de chasse, salles d’éviscération ou de découpe, chambres froides ou autre lieu d’entreposage du gibier dépend essentiellement de la destination du gibier : partage privé entre chasseurs et leurs proches ou commercialisation, qu’il s’agisse de marché de détail local ou de négociants ou de particuliers en fin de chasse. En particulier, dès lors que vous avez une activité de commercialisation (particuliers en fin de chasse, marché de détail local ou ateliers de traitement) et que vous disposez d’une chambre froide, alors vous êtes soumis à la réglementation « centre de collecte » (plus amples détails ci-dessous).

LES QUESTIONS A SE POSER

Que voulons-nous faire de ce gibier ?

Seulement le partager entre chasseurs et leurs proches ? Ou le vendre à des personnes en fin de chasse ?

Ou le commercialiser sur le marché de détail (bouchers, restaurateurs) ou à des négociants ou ateliers de traitement (même de façon irrégulière) ?

Voulons-nous une salle pour éviscérer et découper ou également une chambre froide ?

Pour des raisons de conservation, la chambre froide est nécessaire si, dans votre organisation, tout le gibier de la chasse de la journée n’est pas parti le soir même.

Où allons-nous éviscérer les animaux ?

Sur le lieu de chasse ou au local de chasse ?

Selon vos réponses à ces trois questions, vous vous situerez dans un contexte réglementaire ou dans un autre.

TRAITEMENT DE LA VIANDE DE GIBIER

Le traitement du gibier demande une attention toute particulière.

De mauvaises pratiques ou un mauvais stockage peuvent compromettre à terme la consommation ou la valorisation du gibier prélevé.

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